Entre dans la ronde

La ronde des fleurs

Les amies de Bach

Sont des guérisseurs

Centaurée est faible

Et Hélianthème paniquée.

Mimule est bien craintive

Alors qu’Aigremoine est inquiète

Mais cache bien son jeu.

Je me demande que choisir

Se dit Scléranthus ?

Clématite ne l’entend pas

Elle est dans la lune.

Chicorée a bien une idée

Pour qu’on lui dise qu’on l’aime

D’ailleurs Plumbago

Va lui demander son avis.

Gentiane doute, se décourage

Face à l’enthousiasme si excessif de Verveine.

Impatience s’impatiente !

Au loin Violette d’eau souffre 

Seule dans sa tour d’ivoire.

             
Entre dans la ronde

La ronde des fleurs

Les amies de Bach

Sont des aides précieuses.

Olivier est épuisé

Mais voit la petite lumière 

D’Ajonc, qui lui est au fond

Du trou noir du désespoir.

Dans la forêt, le grand Chêne

Ne cesse jamais son combat.

Le pied de Vigne autoritaire, noueux

Et tendu le regarde insatisfait.

La Bruyère égocentrique 

Se répand telle une herbe folle

Pour bien qu’on la voie

Alors que Folle Avoine ne sait 

Où donner de la tête pour trouver sa voie.

Eau de Roche tombe trop près

De la falaise, dommage c’était presque parfait !

Entre dans la ronde

La ronde des fleurs

Les amies de Bach

Sont complémentaires

Prunier Myrobolan a peur de

Perdre le contrôle, il pourrait déraper…

Cependant Tremble tremble

De ses peurs irrationnelles.

Marronnier Rouge a peur pour ses poussins,

Il se prend pour une poule.

Charme est fatigué le matin,

Il aurait besoin d’un bon café.

Chèvrefeuille est nostalgique,

C’était tellement mieux avant

Eglantier est résigné, démotivé

Ne fait pas ce qui lui plait.

Quand Marronnier d’Inde s’habille de blanc

C’est le petit vélo qui reprend.

La Moutarde a un petit coup de blues,

Ses fleurs jaunes tombent quand vient l’automne.

Du Marronnier, il ne manquait plus que le Bourgeon,

Il ne retient pas les leçons !

Le Noyer reste planté à l’orée de la forêt,

Mais il voudrait bien passer.

Le Houx est jaloux, 

Ca le rend rouge de colère.

Le Mélèze est complexé

A-t-il sa place dans la forêt ?

Je m’excuse dit le Sylvestre le Pin

Je n’ai pas fait assez bien.

Et moi je n’y arriverai jamais

Dit l’Orme, je vais couler.

Châtaigner fait sa crise existentielle,

Ca choque l’Etoile de Bethléem.

Pauvre Saule, ses rancoeurs l’ont aigri,

Hêtre l’a bien compris 

Et le surnomme Caliméro, bien envoyé !

Pour finir, Pommier passe et repasse

Pour nettoyer toute cette forêt. 

                                            Julie Desiage